Récit de voyage en Grèce 2006 - Partie 4
Ile d'Eubée
Ferry : atteindre l'île
Nous avons pris goût aux traversées en bateau :-) C'est tellement agréable et si rapide ! Nous partons d'Athènes en direction de Rafina à ~25 km où nous avons vu que des bateaux partaient pour le sud de l'île d'Eubée. Malgré des recherches sur le net, peu ou pas d'infos sur cette ile. Un grand merci à Micheve44, qui nous à fait parvenir ses impressions, la veille de notre départ...et le lendemain de son retour !! Eubée n'est pas classée dans les "incontournables", ni par le GdR, ni par Michève ! mais c'est sur notre route pour monter voir le Pélion, et on veut en avoir le coeur net! La sortie de Kifisia se fera sans problème. La rocade est à côté et l'autoroute juste après. La montée sur le bateau se fera sans problème, en marche arrière (pas de casse). La traversée durera 1 h 1/4 avec beaucoup beaucoup de vent mais le bateau ne bouge pas trop ! Nous débarquons à Marmari au sud de l'île. Les Grecs sont toujours aussi pressés pour descendre du bateau ! Le bateau n'est pas encore arrimé que déjà des passagers sont sur la passerelle à moitié baissée ! Nous débarquons à Marmari au sud de l'île d'Eubée en début d'après-midi. Nous ne souhaitons pas y rester. Il y a beaucoup de vent. Nous cherchons donc une baie plus abritée. La route est bonne mais Phil est obligé d'être doublement vigilent... le vent souffle fort. Ce n'est pas tant l'Eriba qui subit la prise au vent mais l'Expert :-) Nous trouverons une 1ère plage à droite de la ville avec des douches où nous déjeunerons. Mais la plage n'est pas à l'abri du vent et il y a quand même beaucoup de circulation sur la route. Deux Grecs nous abordent pour nous signaler qu'il existe une très belle plage abritée à gauche de Karystos. Mais nous opterons pour la 1ère idée de Nath : prendre la petite route qui longe la côte à l'ouest... Nous aurons raison ! Etonnant tout de même ! de nombreuses routes viennent tout juste d'être construites avec des noms d'allées. Nous notons aussi qu'il y a des bouches de tout à l'égout (plutôt rare en Grèce). On en déduit que bientôt ce ne sera plus aussi tranquille. Nous apprendrons par la suite que ces constructions sont destinées au personnel de l'Armée Grecque. Les bien heureux !! Nous revenons sur nos pas car nous avions repéré un petit coin paradisiaque :-) Nous sommes sous le charme ! C'est sûr ! Nous nous posons ici ! Il n'y a pas beaucoup de place pour se poser (sur du dur). Mais juste assez pour notre Eriba. Nous prenons garde de laisser les roues avant de l'Expert sur une partie moins sablonneuse. Toujours cachés derrière un tamaris de manière à rester le plus discrets possible. C'est une vraie joie pour nos enfants aussi... il y a plein de coquillages dans l'eau et sur la plage. Il fait 36 ° C avec une légère brise ; nous sommes à l'abri du fort vent qui souffle sur la mer. Le paysage nous rappelle l'extrême sud de la Corse... avec l'avantage d'avoir la caravane sur la plage ! C'est une vraie joie pour nos enfants aussi... il y a plein de coquillages dans l'eau et sur la plage. Il fait 36 ° C avec une légère brise ; nous sommes à l'abri du fort vent qui souffle sur la mer. Le paysage nous rappelle l'extrême sud de la Corse... avec l'avantage d'avoir la caravane sur la plage ! N'est-ce pas Phil ? :-)) Un couple de vacanciers grecs (d'Athènes) vient passer l'après-midi à la plage. Ils adorent ce coin. Nous les trouvons bien sympathiques et après échangés quelques souries, nous leur proposons un café "français". Par chance, la femme parle bien le français et lui parle anglais. Nous pourrons donc discuter en "franglais"... marrant ! Ils sont très cools et nous donnerons quelques conseils pour le reste de notre séjour. A ne pas suivre sans vérification tout de même... nous en saurons quelque chose le lendemain en empruntant une piste sur leur conseil :-( Nuit sans problème à l'exception de la chaleur et des mouches ! Le coin en est envahi et certaines piquent ! Nous avons donc du dormir avec les moustiquaires et l'air avait du mal à passer ! Réveil à l'aube... juste pour apprécier ! Nous décidons d'avoir voir la plage, conseillé par le couple Grec, après Platanistos, à l'ouest. Il paraît que c'est très bien et que nous pouvons stationner ! Nous commençons notre journée "galère" ! En mettant longtemps à trouver la bonne route. Obligés de revenir sur nos pas plusieurs fois ! Il n'y a aucun panneau dans cette ville et quand par chance, nous en trouvons un, il est en Grec. Et comme nous n'avons pas de carte détaillée... c'est la galère assurée. Nous ne savons pas à quel lieu cela correspond ! La route de montagne est magnifique mais pas toujours en bon état. Juste après le village de Platanistos, nous découvrons une rivière à l'eau fraîche. Nous apprécions l'eau douce :-) Quelques kilomètres plus loin, nous apercevons le panneau "Potami" indiquant l'accès à la plage. C'est écrit en grec mais avec l'expérience, nous finissons par déchiffrer quelques lettres de l'alphabet grec. C'est du caillou... Bon, on y va ! Mais Nath n'est pas très confiante pour la remontée et elle aura raison :-( Après une descente très lente... quelle déception ! C'est un squat de tentes ! Le terrain est tout bosselé et il y a un lit de rivière impossible à franchir avec notre caravane ! De toutes façons, nous n'aimons pas l'ambiance et il y a beaucoup trop de monde ! Et dire qu'il nous faut remonter cette piste !! Nath angoisse... Phil ne dit rien mais... il doute sûrement aussi ! L'attelage a mangé la poussière :-( Après de telles aventures, nous redescendons à notre petite plage paradisiaque pour passer la soirée et la nuit. Besoin de calme pour récupérer ! Deux pêcheurs pratiquant le surf casting s'installeront sur la plage. Surveillés de près par un pêcheur en bateau qui tire ces lignes au même endroit ! Jalousie ? Nous pourrons assister aux différents lancés de lignes et ce jusque tard dans la nuit... mais dans un respect d'autrui à méditer. Nous n'avons même pas entendu les pêcheurs repartir ; pourtant leur voiture était garée contre la caravane et nous dormions toutes fenêtres ouvertes ! Après notre galère de la journée, nous apprécions grandement le plaisir de se baigner et de chercher les crustacés dans la mer. Trouvaille des enfants ... toute poilue ! Notre fils se fera aussi un très bon copain :-) La nuit s'annonce calme et plus fraîche. Nous pouvons dormir sans moustiquaire. Etonnant les mouches ont totalement disparu ! Le lendemain, nous souhaitons remonter toute l'île d'Eubée... 243 km... quelques heures de route en perspective ! Traversée de l'île Nath voulait s'arrêter à Néa Styra car elle avait repéré sur la carte une plage. Mais nous ratons la route. Ah, toujours pas de carte détaillée ! Et il faut dire que particulièrement dans cette région, c'est l'absence de panneau qui domine ! Même pas en grec ! Nous poursuivons alors notre chemin. Jusqu'à Chalkida, le paysage n'est pas terrible. Les premiers 40 km ne sont pas faciles... la route est en très mauvaise état. Le coin est venteux... nous en avons la confirmation par le nombre important d'éolienne que nous verrons. Passage de Chalkida, seule ville qui a un pont reliant Eubée au continent. Les Grecs ont décidément une drôle de façon de promener leurs animaux ! La route devient plus montagneuse bordée de forêts de pins Nous trouvons enfin des panneaux de signalisation... mais il nous laisse perplexes ! Nous assisterons à une superbe manœuvre d'une moissonneuse-batteuse pour rentrer dans un tout petit chemin. Le conducteur prendrait certainement notre attelage pour un jouet ! Nous passerons par Limni - Roviès. Quelques endroits en bord de mer qui pourraient être sympas mais inaccessibles ! Nous verrons de nombreuses plages privées avec clubs, à l'italienne ! Nous rencontrerons beaucoup de vacanciers grecs (Athéniens)... des gens de la ville... très stressés. Les grecs qui d'ordinaire sont cools sur la route, utilisent là leur klaxon à tout va ne tolérant pas la moindre hésitation. Il y a beaucoup de monde dans cette partie de l'île. Nous pensons que la pointe ouest de l'île serait sympa pour un bivouac - vers Lichada. Nous cherchons à nous y rendre mais là encore, nous souffrirons de l'absence de panneaux et de carte détaillée. Nous ferons plusieurs km sans savoir où nous sommes. Nous devrons encore demander notre route. Pire encore, nous demanderons où nous sommes :-) Quelques possibilités de stationnement mais bien courts pour nous. L'attelage fait + de 10 m et il nous fait de la longueur ! Nous avons bien trouvé une place au fin fond de la baie mais l'endroit n'est pas très propre. Nous repartons et décidons d'aller dormir à AghiosKambos pour embarquer le lendemain en direction du Pélion. Nous nous rendons directement sur le port. Nous voyons bien un panneau "No camping" mais nous sommes fatigués par la route et nous décidons de rester. Nous ferons bien attention à ne rien laisser dehors et attendrons un peu avant de descendre les vérins arrières. Si la police passe, nous expliquerons que nous embarquons le lendemain matin ! Nos enfants auront bien mérité une glace... la journée n'a pas été des plus agréables pour eux ! La nuit s'annonce calme jusqu'à que le vent se lève. L'orage menace au loin... Nous devrons baisser le toit de l'Eriba côté vent tellement les rafales sont fortes ! Nous ne voulons pas prendre de risque avec le vent :-) Notre sentiment sur Eubée est partagé. Autant nous avons adoré l'extrême sud de l'île avec des gens sympathiques et une ambiance très agréable ; autant nous n'avons pas du tout aimé le nord. Nous ne pourrons pas parlé du centre... nous n'avons fait que le traverser.
Nous arrivons donc au port dans la matinée et nous adressons aux agences maritimes. L'une d'entre elles "Blue Star" fait cette traversée. Il y a un bateau qui part dans 1/2 h. Juste le temps de prendre les billets et nous sommes sur le ferry.
Karystos
Nous prenons donc la direction de Karystos, à ~10 km plus au sud.
Nous découvrons de nombreuses baies à l'eau magnifique ! et aucune maison !
Nous évoquons avec eux le problème de la police pour le stationnement libre. Ils nous disent qu'un grand nombre de Grecs sont conscients que cela fera fuir le tourisme des "campeurs autonomes" mais ils nous précisent que ce problème est particulier au Péloponnèse qui est bien différent en mentalité du reste de la Grèce.
Ils insistent sur le fait que pour les Grecs le camping libre est dans leurs moeurs. Ils font tous du camping sur les plages le week-end.
D'ailleurs, le lendemain soir, un couple Grec septuagénaire viendra planter sa tente à côté de nous pour la nuit !
Sur la route, nous ferons une balade dans Karystos. C'est très animé le matin ! Nous verrons des petites boutiques anciennes mais toujours ouvertes : une quincaillerie incroyable - minuscule et pourtant une vraie caverne d'Ali Baba ! un coiffeur avec le mobilier d'époque - une pompe à essence en plein centre-ville au milieu des autres boutiques... qui ne doit ravitailler que des mobylettes (impossible de se garer en voiture !)...
Finalement, après avoir interrogé un Grec, nous trouvons la route. Enfin... nous l'espérons car nous ne nous repérons que par rapport à la mer !
C'est une piste de 4 km pour descendre à la plage.
Une chose est sûre, il faut faire les 4 km de piste sans s'arrêter et éviter de devoir redémarrer ! Nous croisons une seule voiture qui comprendra vite qu'il n'a pas le choix... il doit nous laisser passer :-) Ca grimpe bien jusqu'à un passage en gravier très fin (sur 200 m). Cela qui nous donnera quelques sueurs froides... la voiture patine dur avec 1 T 2 derrière... Phil fait bouger l'attelage de gauche à droite pour créer une adhérence... ça patine toujours mais ça grimpe... nous voilà sortis de ce passage ! Phil avouera plus tard que 20 m de + et nous restions coincés !
Nous atteindrons le haut de la piste et rejoindrons la route goudronnée ! Soulagés... le mot est faible ! Nath est à la limite de craquer ! Nous prenons une grande décision : nous n'irons plus sur une piste non goudronnée avec l'attelage ! C'est catégorique ! (C'est Nath qui parle bien sûr !!)
Heureusement pour nous, il n'y aura pas de casse !
Par chance, nous retrouvons notre endroit... la place est libre.
Il est vrai qu'au Nord, nous avons trouvé les Grecs "tendus", stressés sur la route, tristes -aucun sourire même entre eux !
Finalement, la solution est peut-être de n'explorer que la partie sud en accédant aller comme retour en bateau, évitant ainsi les désagréments d'une route qui nous a paru bien longue !