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Bosnie Croatie - Partie 2


J11 : mercredi 11 août

Nous quittons Sarajevo par la déviation sud, ce qui nous permet d’avoir quelques derniers points de vue sur la ville.









Direction à présent Pale puis Jahorina, la deuxième station des JO de 1984, en secteur serbe cette fois-ci.
Elle est quelque peu décrépie mais n’a pas subit de dommages de guerre.
Pendant le siège de Sarajevo, le secteur était le quartier général des milices serbes qui bombardaient la ville…et pratiquaient les sports d’hiver pendant leurs périodes de repos.







Nous relions Goradze par des petites routes pas toujours goudronnées.





Le soir, nous avons rendez-vous avec les Distran au camping de Tjentiste aux portes du Parc National, de Sutjeska.
Les enfants sont super contents de se retrouver.
Un Néerlandais en Eriba se trouve également là, nous discuterons quelque temps avec lui.







J12 : jeudi 12 août

On a mal dormi la nuit à cause de jeunes voisins bruyants et alcoolisés.
Ceci nous incite à aller voir plus loin et à renoncer à la visite du parc national.
Nous ferons quelques courses à Foça.





Nous faisons étape au camping de raft situé sur la route du Monténégro.
Le patron nous a fait un excellent accueil, nous disposons de douches chauffées au bois...











Nous décidons également de manger le soir au restaurant local (6 euros/personne),
nous établissons les plans du lendemain et passons la soirée au coin du feu et en musique.







J13 : vendredi 13 août

Le matin, ça sera repos pour les Blanche-Neige et rafting pour les Distran.













Nous partirons après déjeuner pour le Monténégro.
Passé la frontière bosno-monténégrine par un petit pont en bois, nous longeons les gorges et le lac de barrage sur la Piva.
Puis, la route de Zabjak, impressionnante, s’élève fortement et franchit une succession de tunnels.















Après avoir passé Trsa, nous trouvons un bivouac tranquille au bord d’un chemin rural.











J 14 : samedi 14 août

Peu de kms au programme, mais quels kms !
La route est magnifique, nous franchissons deux cols.











Nous nous approchons de Zabjak, nous déjeunons au bord d’un lac.





Pour le bivouac, nous parcourons quelques km et nous installons le long d’un chemin à priori autorisé...
Nous devisons avec quelques autochtones dont une mamie bergère à qui nous offrons à boire et deux jeunes.
L’après-midi se déroule tranquillement.











En fait, les deux jeunes en question ont envoyé un SMS à leur père qui déboule quelques temps plus tard et,
agressivement, nous demande de payer 20 euros (10 par caravane) sinon il appelle la police.
Nous décidons alors de partir, mais il exige quant même les 20 euros...
Nous resterons donc, tant qu’à payer, mais la soirée sera quelque peu gâchée...
En guise de consolation, la grillade est excellente et le coucher du soleil magnifique.









J 15 : dimanche 15 août

Nous décidons de quitter tôt ce lieu magnifique mais pas très hospitalier.



Les attelages vont chacun prendre leur chemin, les Distran vers le nord et Sarajevo,
les Blanche-Neige vers le sud puisque nos périples bosniens se font en sens inverse.
Donc, nous partons vers le sud pour franchir vers midi la frontière bosnienne.
Après déjeuner, nous traversons Trebinje.
Pour rejoindre la côte croate, plutôt que de passer par la route bondée de Dubrovnik, nous prenons une petite route parallèle à la côte, du côté bosnien.
Il s’agit en fait d’une ancienne voie ferrée goudronnée constituant un ruban étroit sans possibilité de croiser
ni de faire demi tour et traversant des villages sinistrés par la guerre.
L’endroit est lugubre et nous ne sommes pas sûrs d’être sur la bonne route...







Après cette petite route, nous arrivons sur un autre axe reliant la frontière croate.
Dans la montée, quelques kms avant la douane, la voiture émet un bruit bizarre.

Nous nous arrêtons, ouvrons le capot, le diagnostic est rapide :
la poulie de l’alternateur est sur le point de rompre.
Nous arrêtons le moteur, redémarrons, la poulie casse instantanément.
Le voyant signalant l’absence de charge de batterie s’allume, ce qui est normal et qui n’empêche pas la voiture de fonctionner, à priori.

Plus loin, nous croisons une voiture locale et demandons à son conducteur si le poste frontière est ouvert,
il nous répond qu’il n’est pas évident que nous puissions passer.
En effet, beaucoup de postes de douane entre la Bosnie et la Croatie ne sont ouverts qu’au trafic local,
les Distran en on fait l’expérience.

A l’angoisse de la panne s’ajoute donc maintenant celle d’être refoulés à la frontière, de devoir faire demi tour,
de retourner à Trébinje et la route de Dubrovnik soit près de 100 km avec une voiture en panne...
Nous arrivons à la douane. La barrière est baissée.
Le temps de descendre de la voiture, elle s’ouvre.
Le douanier ne prend pas la peine de vérifier nos papiers, il nous laisse passer.

Mais on s’aperçoit à ce moment là que du liquide de refroidissement gicle à travers la calandre,
le voyant de température s’approche du rouge.
Pas trop spécialistes de mécanique, on ignorait que la courroie d’alternateur entraîne aussi la pompe à eau,
donc que le moteur n’est plus refroidi.
Nous descendons au point mort, moteur tournant au ralentit pour avoir du freinage, vers le village côtier de Slano, distant de 6 km.

Nous le connaissions pour y être passé à l’aller et au retour de notre voyage en Albanie de 2008.
Nous savions qu’il y avait un camping en bord de mer.
Nous nous y rendons, il est complet...

Nous expliquons à des camping-caristes italiens que nous sommes en panne et que nous ne pouvons plus rouler.
Ceux-ci, en fait des habitués de la maison, nous prennent de sympathie et négocient avec la direction
que nous puissions nous installer en surnombre.

De fait, nous ne remercierons jamais assez le couple propriétaire de cet établissement, le Camping Rogak de Slano,
pour son accueil et sa bienveillance.
Comme il est dimanche, nous décidons d’attendre le lendemain pour contacter Inter Mutuelle Assistance (IMA).

J16 : lundi 16 août

Nous contactons IMA à 8h30, comme il n’y a pas de concessionnaire Nissan à Dubrovnik (40 km),
la voiture va être expédiée à Omnis, près de Split, à 140 km d’ici.
La dépanneuse arrive à midi.







Nous apprenons en fin d’après-midi qu’il n’y a pas de pièces de rechange en Croatie,
qu’il faut les faire venir de Novo Mesto en Slovénie avec un délai de plusieurs jours.

Le site de Novo Mesto est une usine Renault installée dans la Yougoslavie des années 70, à l’époque pour assembler des 4L, puis des R5.
Aujourd’hui, c’est une des grandes usines Renault chargée d’approvisionner l’Europe orientale en véhicules de la marque.

J 17 : mardi 17 août

Nous qui avons la bougeotte en vacances, nous voici condamnés à séjourner en bord de mer, certes dans des conditions plus qu’agréables.







L’épicerie la plus proche est à 2 km, cela nous fait faire de l’exercice et
nous permet d’admirer la magnifique baie de Slano.







J 18 : mercredi 18 août

Nous en profitons pour faire la pub de notre camping.
Il s’agit donc non pas d’un « autokamp », mais d’un « minikamp » dans la terminologie croate.
Les minikamps sont des sortes de campings chez l’habitant, ils ne sont pas tous situés en front de mer, celui-ci l’est.
Donc une structure familiale, des aménagements tout simple constitués de terrasses séparées par des murs de pierre,
seuls les deux niveaux inférieurs étant accessibles aux caravanes et aux camping-cars, soit une dizaine de véhicules.
Entre ces emplacements et la mer il y a une petite route peu passante, en cul de sac.
Plus haut, des emplacements pour tentes et la maison des propriétaires avec un verger d’agrumes et un potager.
Les sanitaires et autres commodités sont simples mais très propres, il y a un point vidange cassette WC, mais pas pour les eaux usées.
Les prix sont raisonnables : nous payons moins cher qu’en Bosnie (15 euros la nuit).
Par contre, il faut réserver entre le 15 juillet et le 15 août.
Après le 15 août, il y a des places disponibles.

















J 19 : jeudi 19 août

Farniente









J20 : vendredi 20 août

A 9h00, toujours pas de nouvelles de la voiture, cela fait 5 jours que nous attendons.
Plutôt que de rappeler l’assistance, nous faisons téléphoner directement au garage par la patronne du camping qui forcément parle croate.
Elle nous annonce qu’en fait la voiture est prête depuis la veille...
Immédiatement, nous appelons l’assistance qui nous envoie un taxi.
Nous partons en taxi vers Omnis à 14h30, nous arrivons à 17h00.



Le garagiste nous explique qu’une rupture de poulie d’alternateur est rarissime
(personnellement, il n’en n’a jamais vu), et qu’il s’agit donc d’un défaut de fabrication.
Nous tirerons cela au clair une fois rentrés en France.





Nous sommes de retour au camping à 21 h00, la voiture a fonctionné normalement.

J21 : samedi 21 août

Nous nous levons tôt, départ du camping à 8h30 après avoir remercié la direction de son accueil et
lui avoir offert une petite bouteille de Bordeaux.

Nous faisons les dernières courses à Neum : la seule ville bosnienne du littoral est moins chère que ses voisines croates.

La carte Michelin indique que l’autoroute de Zagreb-Rijeka commence à Ploce.
Nous nous engageons sur la bretelle d’accès qui est effectivement terminée, mais quelques km plus loin,
il faut se rendre à l’évidence, l’autoroute n’est pas du tout achevée. Nous sommes sur la nationale.





L’autoroute commence à une trentaine de km avant Split.
Elle est d’une qualité remarquable. Il est amusant de constater que nos passages pour chevreuils et sangliers
sont ici remplacés par des passages pour ours et loups !







Nous quittons l’autoroute à Autocac pour rejoindre la côte et y trouver un camping.
L’autocamp Sibinj, à la sortie de Senj, est assez plein, mais il reste des places tout au fond au bord de la plage
(emplacements sans électricité donc moins convoités malgré leur situation plus que privilégiée).



Malgré un temps magnifique et une température élevée (32°), personne ne se baigne.
En fait l’eau est froide (20° environ) à cause de la Bora.
La Bora, c’est le Mistral croate. Lorsque ce vent continental souffle, certes il fait beau et chaud,
mais il chasse vers le large les eaux chaudes superficielles qui sont remplacées par des eaux fraîches de profondeur.
Toute la soirée, la Bora va souffler en fortes rafales, la chaleur va nous obliger à dormir les fenêtres ouvertes...

J22 : Dimanche 22 août

4h30 du matin, une rafale de vent plus forte que les autres ouvre brutalement la baie arrière de la caravane,
l’arrache et la propulse à plus de 2 m de haut.

Nous voilà dans de beaux draps (c’est le cas de le dire...).
Verdict : la vitre s’est cassée sur toute la longueur le long de la charnière,
à part ça elle est miraculeusement intacte.
Donc, opération Araldite à 5h00 du matin.
Nous recollons la vitre tant bien que mal sans savoir si cela tiendra.
Nous nous recouchons sachant qu’il faut attendre au moins 2 heures que la colle sèche.
A 7h30, nous remettons la baie en place, il s’avère que la réparation tient parfaitement.





Un peu de publicité : l’Araldite, ça n’est pas de la colle, c’est de la soudure à froid !
Elle est d’ailleurs utilisée dans l’industrie aéronautique :
si elle colle des pièces d’avion, elle peut bien coller des éléments de caravane...
Nous ne pouvons que recommander aux campeurs de toujours avoir en vacance de ce produit miracle.

Nous partons à 8h00, la Bora souffle toujours en rafales, il fait 26°, le soleil éclaire l’Île de Krk.



9h00, traversée de Rijeka puis, frontière slovène, frontière italienne, traversée de l’Italie sans difficultés
(pas de poids-lourds le dimanche), nous sommes au col du Mont-Cenis à 19h00.

Nous nous installons près du barrage, il y a quelques campings-cars par ci par là et beaucoup de marmottes,
nous avons une vue magnifique sur les glaciers de la Vanoise.

Au menu : poulet bosnien et cèpes achetés ce matin au bord de la route en Croatie.







J23 : Lundi 23 août

Départ 8h30, nous sommes à Lyon à midi, à Clermont-Ferrand à 15h00, nous arrivons à la maison à 20h00.
Le voyage est terminé.

Nous avons parcouru 5500 km et consommé 12 l/100 km (ordinateur de bord).
Mis à part les ennuis matériels qui nous ont gâché la fin de voyage, nous sommes contents d’avoir été en Bonie,
pays accueillant et ne posant aucun problème particulier.
N’ayant pas pu voir tout ce qui était prévu (la région de Mostar en particulier),
nous prévoyons de repartir l’an prochain dans le Balkans avec également la Serbie au programme.

 

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